Le programme Groupe de Réflexion sur les Drogues (GRD), créé au début des années 2000, a été conçu par, autrefois appelé le Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire (CJM-IU) en partenariat avec différents partenaires pour répondre aux besoins des services destinés aux jeunes consommateurs à risque (Durocher, Pelletier et Trudeau-LeBlanc, 2005). On parle ici d’un programme de prévention ciblé, destiné aux jeunes en difficulté âgés entre 15 et 17 ans recevant des services d’un Centre de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation (CRJDA). Au fil des années, GRD a pu être expérimenté dans différentes régions du Québec. En 2013, le CJM-IU, aujourd’hui devenu Centre intégré universitaire de santé et services sociaux du centre sud de l’Ile-de-Montréal (CCSMTL), Boscoville et l’Université de Montréal décidèrent de mettre à jour le programme GRD. L’objectif de ce travail collaboratif était la création de Groupe de Réflexion sur les Drogues, et en 2017 s’en est suivi une 2e édition.

En 2019, le CISSS des Laurentides adressa une demande à Boscoville pour développer une adaptation du programme afin qu’il soit offert en milieu des services de la petite enfance et milieux scolaires par des intervenantes et intervenants du Centre de réadaptation en dépendance (CRD). C’est alors qu’un comité de travail impliquant Boscoville et les différents intervenants et gestionnaires du CISSS des Laurentides a été créé afin de déterminer les balises de cette adaptation.

GRD, une belle histoire de collaboration 

Cette démarche prouve, une fois de plus, l’étroite collaboration entre Boscoville, le milieu de la recherche et les partenaires terrain. En s’adjoignant des services d’une chercheuse de l’Université de Sherbrooke, c’est avec assiduité et rigueur que le processus d’adaptation et d’évaluation du GRD 2e édition, en milieu scolaire, a pu voir le jour afin de valider son efficacité. Démontrant un portrait juste de la réalité, des éléments de cette évaluation sont quantifiables et encourageants. Par exemple: « Pour ce qui est des stratégies productives d’adaptation, lorsqu’on compare les données à l’entrée et à la fin du programme, 69,2 % des jeunes utilisent davantage de stratégies productives. Si aucune différence significative n’est observée au niveau de la motivation au changement, parmi les jeunes ayant complété le programme, 50 % des jeunes ayant participé […] ont entrepris un suivi au centre de réadaptation en dépendance. », d’après l’article « Le Groupe de réflexion sur les drogues : Évolution des participants au programme en milieu scolaire », qui sera publié à l’été 2023, et écrit par les auteurs et coauteurs suivants: Myriam Laventure, Ph.D., ps.éd., Professeure titulaire à l’Université de Sherbrooke (département de la santé sciences communautaires) ; Mario Lemieux, B.A. Gestion, Agent de déploiement, Boscoville ; Arnaud Milord-Nadon, ps.éd., M.Sc., Agent de développement, Boscoville.

« Bien que particulièrement prenant, ce programme a favorisé une relation d’authenticité… » 

Boscoville est fier d’avoir participé à l’une des rares études québécoises ayant évalué l’évolution des participants dans un programme de prévention ciblée en utilisant un groupe contrôle, par le biais d’un protocole de recherche rigoureux. Cette démarche d’évaluation n’aurait jamais pu être complétée sans l’apport des intervenants du CISSS des Laurentides. Cette évaluation permet de mettre en lumière certains résultats positifs et invalide certaines hypothèses permettant ainsi d’orienter l’évolution du programme. Au-delà de l’évaluation, il faut retenir aussi cette relation particulière avec les jeunes, concrétisant l’impact positif de GRD “Bien que particulièrement prenant, ce programme a favorisé une relation d’authenticité avec les jeunes et a suscité des partages dans un climat de confiance qui n’ont pas pu être évalués”, témoigne Louis-Vincent Guay, animateur au CISSS des Laurentides.

De plus, nous tenons à remercier le travail rigoureux de nos partenaires: Mélanie Coulombe, Travailleuse sociale au CISSS des Laurentides (et animatrice du programme en écoles secondaires) ; Louis-Vincent Guay, Agent de relations humaines au CISSS des Laurentides (et animateur du programme en écoles secondaires), Nadia Mai, Agente de relations humaines (puis coordonnatrice du projet), sans oublier l’apport scientifique essentiel mené par la chercheuse Myriam Laventure, Ph.D., ps.éd., Professeure titulaire Université de Sherbrooke (département de la santé sciences communautaires) et son Assistante de recherche, Nancy Roy, sans qui rien n’aurait été possible.

Un exercice qui porte ses fruits pour l’avenir 

L’exercice d’évaluation du programme GRD a été réalisé avec brio et c’est tout un mouvement qui est en marche pour les autres programmes de Boscoville. Tous les programmes développés par Boscoville se basent sur des données probantes et sont élaborés, testés et évalués conjointement avec nos partenaires. Le souci d’améliorer de façon continue ses programmes montre bien l’esprit innovateur de Boscoville. Parce que seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin !

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